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Jan
14
Me | Première journée.
L'arrivée s'est faite sans problème à 2h du matin, avec une voiture qui
est venu me chercher à l'aéroport. La maison d'hôte est très bien, mais
je n'y ai pas trouvé de prise internet, à ma grande déception.
Plusieurs découvertes dans la journée. Déjà l'adaptateur indien que
j'ai pris n'est pas utile: les prises sont "internationales".
Ce sera la même chose au travail d'ailleurs. Bon je suppose que ce
n'est pas partout pareil.
La maison est "fournie" avec 2 personnels. Ils sont là 24h/24h et font
le repas et la lessive à la demande. Bon, ce doit être inclus dans le
prix. De toute façon je ne paie rien. Premier souci: le menu avec
seulement des plats indiens... Pour le petit déjeuner, ce sera du pain
au beurre, au moins pas de problème d'estomac.
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Jan
17
Sa
21° | Premier
week-end en Inde. Un week-end assez studieux au départ, puisque je
passe mon samedi matin et après-midi à travailler au boulot. Mais même
après 4h je n'arrive pas trop à avancer. C'est difficile de travailler
en décalé avec les équipes en France, j'ai l'impression d'avoir
toujours un train de retard.
Je suis toujours un peu coincé
avec cette maison d'hôte: je suis dans un quartier d'affaire sans
magasins, je ne peux pas vraiment errer dans le quartier et pour
prendre un taxi j'ai besoin de noms de lieux ou d'adresses que je ne
connais pas. Heureusement les collègues sont aux petits soins pour moi
et se relaient pour me faire sortir. Praloy m'emmène au centre
commercial "City Center" où je peux recharger mon portable et faire du
shopping. Idéal pour acheter des affaires de sport: Bappaditya nous
attend à 7.30pm pour un match de badminton. Je leur ai expliqué que
j'étais joueur depuis 10 ans et ça tombe bien il y a un tournoi de
quartier. Un pauvre terrain en pierre en plein air coincé entre 4
immeubles, ça me change des salles de sports municipaux, mais des
supers joueurs. J'avais oublié de préciser que j'étais nul depuis 10
ans....
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Jan
18
Di
23°
| Ashok
m'emmène à Swabhumi, un lieu d'événements qui accueille ce week-end un
festival de nourriture chinoise. Très sympa et avec pleins de chinois.
Surtout j'ai l'occasion d'enfin me passer du chauffeur de l'entreprise
et de se déplacer "normalement". Ici on peut se déplacer en voiture,
taxi et en "auto": une sorte de tricycle motorisé qui prend des
passagers à l'arrière. Ils font des petites distances entre 2
carrefours fréquentés, pour 3 fois rien (15 roupies = 24 cents). C'est
très bon marché et très répondu car plusieurs personnes partagent la
course. En théorie c'est pour 3 personnes, mais souvent on y est à 7 (4
devant et 3 derrières, les femmes étant à l'arrière). Les "autos" font
polémique en Inde car ils sont une des sources majeures de pollution
atmosphérique (ils utilisent en général un mélange semi toxique
d'essence et benzènes) et de pollution sonore. Mais beaucoup de petites
gens en dépendent et le gouvernement ne peut tout faire arrêter du jour
au lendemain. |
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dragons
auto | | | | | | | |
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Jan
20
Ma
25°
| Rahul
m'a indiqué une extension FireFox qui permet d'avoir tous les temps
dans son navigateur. Je vais vite renvoyer cela à mes
collègues
français car c'est toujours assez difficile de se souvenir du décalage
horaire. Pour le récupérer, il suffit de cliquer ici. Puis
dans les options, il faut choisir les villes (Paris, Calcutta) et le
temps s'affiche comme indiqué. |
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foxclocks | | | | | | | |
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Jan
21
Me
25°
| Un
collègue m'a dit que depuis peu les appels de France vers Inde (fixe)
sont gratuits par FREE. Ce doit être la même chose avec Alice, qui a
été rachetée par FREE. Vous pouvez m'appeler au bureau jusqu'à 17h30
(FR, 22h IN), puis sur le numéro de la maison d'hôte. Mais
attention car après 17h30 tout le monde dort. (FR, 24h IN) et le
téléphone est dans le salon commun où dorment les domestiques. Ils
dorment à même le sol avec une couverture, c'est un peu dérangeant
aussi. |
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Jan
26
Lu
25°
| Avec
Google, voici une carte de l'endroit où j'habite. Kolkata est une ville
historiquement construite sur le bord de la rivière bien sûr, en
sécurité à côté du Fort
William (en bas à gauche de la 1ère carte).
J'habite dans une nouvelle cité, appelée SaltLake, qui est
architecturée autour d'un park central (Salt Lake Central Park
au centre de la 2e carte).
Mon travail est dans une ville encore à côté, appelée NewTown (punaise
bleue à droite dans la 2e carte). Elle n'est même pas remplie dans
GoogleMaps !
Et oui ça construit à tout va en Inde, il y a des travaux partout.
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Kolkata
SaltLake | | | | | | | |
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Jan
29
Je
| Le
problème majeur de Calcutta est le niveau de pollution. On le trouve
dans l'air, avec cette impression désagréable d'être dans un
"brouillard" le matin. On le sent, avec cette odeur désagréable de
pétrole. On le voit surtout, avec des plantes qui paraissent grises
tant elles sont couvertes de poussière. Mais ce n'est pas forcément que
le pays est "sale": c'est aussi le climat qui veut cela, car qui est
censé nettoyer les plantes? Il y a peu de précipitations en hiver,
aussi tout se recouvre vite de poussière. Je suppose que ça changera
durant la mousson.
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Jan
30
Ve
| Mon
dernier post était controversé. Un collègue tient à préciser que la
route à côté du feuillage est en construction, donc c'est normal qu'il
y ait plein de poussière. C'est vrai qu'à NewTown,
ce sont des champs qui entourent mon immeuble de travail, mais que tout
est en ébullition. La ville se construit sous nos yeux, tout le monde
délocalise. Mais en même temps j'ai vu des arbres tout aussi
poussiéreux en centre ville, donc je pense tout de même que c'est la
pollution.
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Fév
4
Me
| Dimanche,
Bappaditya m'avait emmené sur le terrain de Badminton pour faire
quelques échanges. J'ai toujours besoin d'entraînement manifestement.
Avec des prises de Tiorfan®,
je n'ai plus de diarrhées, mais j'ai toujours mal à l'estomac. Je me
suis mis au régime riz et yoghourt. J'ai un peu de rhinite, ce qui est
étonnant vu la température. Je suis sûr que c'est les poussières de la
Foire aux Livres qui me poursuivent... |
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Fév
5
Je
| Les
pièces en Inde contiennent toutes des ventilateurs au plafond. Du coup,
les lumières sont souvent des néons muraux, comme ici dans ma chambre,
ou dans celle de Debosmita. A côté de la porte, les interrupteurs. Il y
en a beaucoup plus qu'ici : chaque prise murale, chaque lumière, a son
interrupteur. J'en ai 10 à côté de la porte ! Souvent aussi, le produit
anti-moustique électrique. Je suis sceptique sur l'efficacité, mais en
tout cas depuis que je suis arrivé je n'ai pas ressenti le besoin
d'avoir produits anti-moustiques et moustiquaires. J'attends la
mousson... |
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Fév
12
Je
| La
maison d'hôte n'est pas dans un hôtel particulier, mais c'est un grand
appartement dans un immeuble classique. La nuit les accès sont
cadenassés à l'entrée de la résidence mais aussi aux portes
d'ascenseur. Comme souvent, il y a des gardiens qui dorment sur place
la nuit et qu'il faut réveiller si on veut entrer. Ces gardiens dorment
sous une moustiquaire car à l'extérieur ils se font manger. C'est
pareil au boulot: l'acceuil est assuré par 2 personnes qui se relaient
toutes les 24h, 7 jours sur 7! Ils dorment sur place au travail. On est
loin des conditions de travail en France. |
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Fév
15
Di
| Sur
les routes indiennes, il y a des "cailloux" dans le bitume. Au départ
je pensais que c'était un défaut, mais mes collègues m'ont dit que
c'était pour économiser le bitume. En effet, au centre ville, les
protubérances ont l'air aplaties. Mais est-ce que ce n'est pas
usant pour les pneus?
Dans la voiture, une image de Kali,
la plus terrible des déesses hindoues, la tueuse de démons. Elle
protège le chauffeur des accidents. Pas la peine de ricanner: en Grèce
ou en Pologne
toutes les voitures ont des icônes de la Vierge... |
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Mar
23
Lu
| Les
WC sont
équipés d'un appendice étrange pour un européen: un jet d'eau sur le
côté. C'est pour se nettoyer les fesses, au lieu du papier toilette, en
utilisant la main gauche. Maintenant vous savez pourquoi on ne doit
manger qu'avec la main droite... Je pense que c'est pareil dans de
nombreux autres
pays (Afrique et Moyen orient), et c'est considéré comme étant plus
propre que le papier.
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Mar
31
Ma
| A
la maison d'hôte, on a le The
Telegraph
tous les matins. Comme ailleurs en France, la presse régionale n'est
pas forcément des plus brillantes. Elle couvre plus facilement les
derniers potins médiatiques que les conflits internationaux. Mais ici
on n'a pas uniquement les potins locaux : le prestige consiste à
relever aussi
les potins internationaux.
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Apr
1
Me
| Quelques
pages
plus loin, le même journal peut raconter les histoires les plus
tragiques.
Pour les courageux qui liront jusqu'au bout, cet article illustre le
fléau majeur de l'Inde, la surpopulation. Et partant, les
trains
bondés,
l'entassement dans les wagons ou sur les toits, et les
milliards
de dollars nécessaires pour changer les infrastructures. La tradition
des trains ou bus qui roulent porte ouverte n'aide pas non
plus.
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Apr 2
Je
32°
| Ce
matin j'ai un
invité surprise: une chouette qui joue les voyeuses dans ma salle de
bain ! Si les chiens sont innombrables sur Kolkata, on voit peu de
chats en revanche. Et peu de pigeons aussi: ici ce sont les corbeaux
qui dominent, noirs et puissants, on n'a pas envie de les approcher. Et
bien sûr il y a les vaches... En ville tôt le matin, on peut voir
passer un troupeau de chèvres qui ne verront sans doute pas le soleil
se coucher.
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Apr 9
Je
33°
| Il fait très
chaud en journée, ce n'est pas agréable de sortir. Le soir, je dors
désormais avec la climatisation. Cela fait beaucoup moins de bruit que
les ventilateurs, mais par contre j'ai des problèmes pour le réglage:
au-dessus du lit l'air est désormais très froid, et je trouve l'utilité
de dormir avec des couvertures ! C'est curieux car il fait froid avec
la clim', mais il suffit que je la coupe pour qu'en quelques minutes je
me retrouve en sueur. Si je ne tombe pas malade avec ça...
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Apr 13
Lu
| Je vais bientôt
pouvoir ouvrir une ménagerie dans cette chambre ! Cette fois j'ai un
lézard qui parcourt les murs de ma chambre. Mais peut-être qu'il peut
aussi me débarrasser des moustiques?
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Apr 20
Lu
| J'ai pu tester
ce soir les cliniques indiennes ! Ces derniers jours j'étais inquiet
par une "boule" dans le bas-ventre, et j'imaginais déjà une
appendicite, aussi je suis allé dans une clinique. L'affaire fut
rondement menée: entré à 18h, j'ai pu voir un médecin généraliste en 40
min, qui m'a prescrit des radios que j'ai pu faire dans la foulée et
j'ai une petite "aspiration" pour demain matin. La consultation est
raisonnable (250 roupies, 5 euros), les radios déjà plus chères (800
roupies, 13 euros), le tout dans un cadre très propre (faut dire le
centre à 3 ans max).
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Apr 21
Ma
| Hier, j'ai un
peu créé la panique, je suis désolé. Je voulais indiquer que tout va
bien, que c'était un kyste bénin à ce qu'il semble. Le vrai problème
ici est la température. Elle est désormais entre 39° et 41° en journée.
Les journaux déconseillent de sortir entre midi et quatre heures, et
mes collègues me disent d'éviter de sortir dans la rue pour aller
chercher à manger. Le moindre trajet est très fatiguant, et une fois
rentré j'ai envie de dormir. A l'intérieur, il suffit de couper la
climatisation quelques minutes pour se retrouver en sueur de toute
façon. Il faut enfin faire attention aux changements de chaleur, très
brusques: ces derniers jours j'ai ressorti mon pull au travail car la
climatisation est trop forte selon l'endroit où on est placé.
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Apr 22
Me
| Ce soir j'ai
dîné aux chandelles. Mais pas de façon romantique: il y avait une
coupure d'électricité. Comme Dimanche de 16h à 01h dans la moitié de
Kolkata, comme lundi à 8h et aussi à 16h. Les habitants sont habitués:
la demande d'énergie augmente sans cesse avec la surpopulation et la
croissance alors que l'offre a du mal à suivre. Les immeubles ont comme
argument de vente le fait d'avoir un générateur de secours et d'ailleurs
lors des coupures les centres commerciaux voient leur fréquentation
augmenter. Mais en ces temps de fortes chaleurs, les coupures sont
redoutées, car sans climatisation la température augmente très vite
partout.
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Apr 25
Sa
| Je suis toujours impressionné par la façon dont les niveaux de vie très différents coexistent de façon si proche en Inde. Salt Lake City
est en gros la banlieue riche de Kolkata, loin des pollutions de la
vieille ville et siège des grosses multinationales. Pourtant en face de
ma maison d'hôte, on peut trouver les petites rues commerçantes avec
les échopes-taudis traditionnels. Pas loin de la construction d'une
voie aérienne, il y a un petit pont de bambou pour traverser le canal,
avec à droite de l'image un guet pour payer un droit de passage (1
roupie).
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Apr 27
Lu
| Ce week-end j'ai pu rencontrer un français de Kolkata.
Depuis mon retour en Mars, j'ai voulu bouger un peu dans les contacts
mais cela s'avère plus difficile que prévu: l'Alliance Française de
répond pas, mon collègue de bureau qui avait des contacts a tardé à me
les passer, et la personne que je cherchais était déjà rentrée en
France. Celui que j'ai vu est là dans le cadre d'un VIE. C'est une formule proposée par l'Etat français
qui permet des facilités de démarches et des réductions pour avoir des
expatriés. Les contrats sont limités de 6 à 24 mois. Justement, il est
à la fin du contrat, et espère bien se faire embaucher dans la boîte
pour de bon. Il est maintenant marié à une indienne aussi il va sans
doute rester dans le pays.
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Apr 28
Ma
| Côté administratif, j'ai enfin un retour de l'Ambassade de France en Inde
qui m'a confirmé mon inscription au registre des Français établis hors
de France. Elle est valable jusqu'au 07-04-2014 ! J'ai ainsi droit à un
numéro d'identification consulaire (NUMIC) qui me permet en me loguant
sur le site du Ministère des Affaires étrangères et européennes d'accéder à quelques services (essentiellement les consultations électorales). A Kolkata j'ai de la chance car le consulat vient juste de rouvrir (merci les délocalisations?). J'ai pris rendez-vous pour y jeter un coup d'œil.
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Mai 11
Lu
| J'avais passé le week-end avec une autre expatrié qui travaille aussi pour mon client et qui est là pour 3 mois (cf. Fév 11).
C'est tout bénéf : j'ai à la fois une confidente, un guide et un
support logistique (voiture, hébergement). Et c'est tellement plus
agréable. On partage les mêmes galères pour manager des équipes indiennes, se faire
comprendre des chauffeurs non-anglophones ou même tomber sur Bob le
lézard. Je découvre aussi une autre façon de vivre son expatriation: le
premier soir je vais dîner au restaurant 5 étoiles Orient Express, où on dépense en une soirée le salaire mensuel de mes collègues de bureaux (10 000 roupies, 150 euros). On se fait un executive massage dans l'hôtel 5 étoiles Crown Plaza
(2600 roupies, 40 euros). Les boutiques et restaurants de luxe sont
situés directement dans les hôtels de luxe. La vie de pacha à moitié
prix. Pas vraiment mon genre non plus.
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Mai
19
Ma
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Je suis enfin passé à l'Alliance Française.
Que de rumeurs j'avais entendu depuis janvier. On la promettait
vieillotte et peu active, et c'est bien le cas. Une bibliothèque fort
modeste, alors pourtant que les français étaient là avant les indiens
au XVIIème siècle, et que l'Alliance de Kolkata a 70 ans... Le
précédent directeur est parti au bout d'un mois. Ambiance. Je me promets
néanmoins d'y passer tous les prochains samedi matins, pour y épuiser
le (modeste) stock de DVD et profiter des magazines (Télérama, Le
Point) qui s'y trouvent.
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Mai
20
Me
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Un bonheur n'arrivant jamais seul, il se trouve que le tout nouveau resssuscité Consulat français (cf. Avr 28) est à 5 min à pied de l'Alliance.
Justement ce soir il y a une réunion des ressortissants français sur le
thème de la sécurité. Ce n'est guère un sujet très préoccupant ici, et
d'ailleurs la moitié des personnes contactées n'est pas venue. Mais
c'est pour moi l'occasion de voir enfin ces "français" si rares. Au
final, oui, ils sont peu : env. 70, la
plupart mariés, dont une dizaine est là ce soir. Le consul explique
les consignes de sécurité en cas de catastrophe naturelle (penser à
l'eau de la
cuvette des WC quand il ne reste plus d'eau potable!), illustrant son
propos de
ses souvenirs du Viêtnam (!). J'apprends que les épousent se
retrouvent lors des séances de thés (je pense à Desperate Housewives), et qu'il y a un site d'accueil à Calcutta fait par
l'une d'elles ! Un site très bien fourni que j'aurai bien aimé avoir connu avant.
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Mai
25
Lu
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Dernière minute - alerte cyclonique à Kolkata
! Alors que le temps était pourri depuis dimanche (heureusement qu'on
est rentré à 12h), la tempête s'est aggravée ce matin, et tout
l'immeuble du bureau a été évacué pour 14h, un cyclone étant prévu vers
16h. Vite déposé par la voiture, il n'y avait bien sûr pas
d'électricité dans l'appartement, mais elle est revenue à 20h. La plage
où j'étais la veille a été évacuée aussi. Bon, du moment que mon avion
vole toujours mercredi...
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Mai
26
Ma
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Ce matin le cauchemar
semblait oublié. Le cyclone est passé à 50 km de Kolkata, et a fait 33
morts dans la région, et quelques milliers d'arbres abattus. Des
collègues de bureaux ont mis 6h pour rentrer chez eux, la palme
revenant à Proloy, qui a passé 14h aller-retour dans le train (au lieu
de 4) pour rejoindre sa famille dans son village. Et il était au bureau
le lendemain! Pour ma
part, c'est surtout l'occasion de pouvoir me ruer chez le médecin:
depuis dimanche soir, j'ai un horrible mal de dos qui m'empêche
de dormir. Le lundi fut atroce. Le voyage en voiture avait dû entraîner
quelques contractions musculaires, et il me faut des antidouleurs.
Encore une fois, la clinique Apollo est très rapide et efficace. Tant mieux car le kyste revient dans la dance (cf Avr 21). Bon,
on oublie les bobos et on rentre en France.
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Jul
17
Ve
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Bonsoir,
voici un
petit mot pour dire que je suis bien arrivé, que le voyage s'est bien
passé, que le transit à Dubaï, c'est toujours fluide sans soucis.
Oubliés les histoires de crashs d'avions des dernières semaines, ou les
stands de vérification systématique de gripe porcine à l'aéroport. A
Athènes on passe de façon transparente devant un détecteur de chaleur,
à Kolkata il y a une stand supplémentaire lors de la sortie de
l'aéroport avec des personnes qui vont ausculter le poignet de tout le
monde. Les voyages en avion se ressemblent, les gens aussi: assis à
côté d'un couple de français de Paris à Dubaï, on n'échange pas une
parole ; assis à côté d'une jeune indienne de Dubaï à Kolkata, on
discute plusieurs minutes avant de finir la nuit. Bon, je ne vais pas
traîner ce soir, je suis assez fatigué.
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Jul
21
Ma
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J'ai
du retard dans
la mise à jour du blog. C'est le retour au pays, cela dérègle un peu
mes habitudes. J'ai la crève avec la clim' à fond mais surtout un gros
souci est le crashage du portable!
Du coup cela va être compliqué pour mettre à jour mes données ou
passer des coups de fil. Cette année n'est vraiment pas celle des
ordis, entre mon portable de bureau que j'ai réinstallé 4 fois (!)
et maintenant mon portable perso qui me lâche. C'est galères non-stop.
Et le pire est que je ne tiens pas du tout à racheter un
portable en étant ici, alors que les machines ne tiennent pas. Je vais
voir si je peux m'arranger au boulot.
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Jul 24
Ve
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Ma crève s'est muée
en crise de rhinite, telle que je n'ai pas pu aller au boulot le
mercredi matin. Et fort logiquement j'ai une toux grasse qui perdure de
mercredi à ce week-end. Dans ce contexte de grippe porcine, je
n'arrête pas de tousser, ça y est je suis contaminé! Ici il fait chaud
et humide, même si ce ne sont pas les terribles pluies diluviennes de
la mousson, qui tarde à sévir cette année, et donc a priori ce n'est
pas le froid qui devrait faire tomber les gens malades. A part les
aéroports, on parle peu de la grippe, on est loin de l'hystérie
française ou britannique. Je cherche à voir comment ressuciter le portable dans un réparateur.
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Jul 30
Je
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En Inde je me sens un
peu isolé, c'est sûr. C'est curieux dans un pays surpeuplé ceci dit.
Depuis mon retour, j'ai eu la confirmation du départ de Ashok, avec qui
j'ai passé tous mes week-ends depuis ces derniers mois. C'est bien
dommage, maintenant on aura moins l'occasion de se voir... et
professionnellement, cela me fait comme un échec si j'ai quelqu'un de
mon équipe qui part. Il n'y a pas de raison pourtant, c'est assez
courant en société de services. Dans la maison d'hôte, j'ai d'autres
hôtes justement, pour la première fois depuis des mois. Un gars, Renu,
un quarantenaire de Bangalore y est de passage. Un peu bourru, mais
sympa et qui cherche aussi de la compagnie manifestement. Il me promet
de sortir dans les bars du coin et connait l'incontournable Someplace Else de Calcutta. La semaine prochaine sera plus riche encore: comme en Mars,
j'ai un collègue français qui arrive en même temps qu'un collègue
américain. Faut dire que les deux sont en fait des émigrés indiens,
cela ne va pas les changer trop.
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Août 2
Di
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J'ai récupéré mon
ordinateur ce week-end. Un collègue m'a conseillé un réparateur pour
professionnels, qui a pu examiner la machine. La cause étant a priori des rhumatismes
de la carte mère, qui porte ses 5 ans (= centenaire en années informatiques). Et bien miracle, le portable
refonctionne. Ils ont démonté la machine et changé quelques puces et ça
marche! Le tout pour 50 euros. J'en pleurerai de joie. Bon ceci dit, la semaine prochaine
j'achète un disque dur externe pour tout sauvegarder (et j'ai déjà une copie à Paris de toute façon).
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Août 11
Ma
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[sorties: 1 - les
bars du samedi] Depuis que je suis rentré en Inde, j'ai décidé de me
botter le cul pour faire des rencontres en dehors du boulot. Surtout si
mon seul ami se casse. Première action: sortir tout seul dans les bars.
Enfin surtout "le" bar, vu que je ne connais que "Someplace Else", le
bar de rock branché. Et pour rentrer la nuit, il faut s'armer de
courage et baraguiner quelques mots-clefs pour indiquer au taxi le trou
paumé où je réside. Ensuite il faut aller vers les gens pour toute
occasion. En fait c'est relativement facile, les indiens sont
spontanément aimables et désireux de discuter. Je tombe sur bien des
surprises: un indien à l'accent anglais me répond en français car il
fréquente l'Alliance Française ; un blanc se révèle être un français
étudiant de droit asiatique en Chine (!), et qui fait un tour de l'Asie
avant de s'installer à Singapour. Un indien informaticien est revenu
habiter chez ses parents pour 1 an pour s'occuper d'eux et écrire un
livre...
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Maison des écrivains | | | | | | | |
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Août
12
Me
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[sorties: 2 - les
concerts du vendredi] Pour trouver des occasions de sortir, un site m'a
indiqué le magazine CALCalling. Malheureusement, sa partie sortie
culturelles est tellement pauvre qu'à côté Images de Marcq parait une
source inépuisable de soirées festives. Je note des concerts de musique
classique occidentale gratuits tous les vendredis à l'Ecole de Musique
de Calcutta. Après quelques difficultés en Mai et Juillet pour y aller,
j'ai enfin pu y aller vendredi dernier. Au programme: "Œuvres
symphoniques comparées" du "Club d'Ecoute". J'arrive dans un hall avec
une scène, et là grosse surprise: toute une foule pour écouter un CD
audio.... Je me demande si c'est ça les concerts des pauvres? Je
réalise ce qu'est le Club d'Ecoute... Au final je ressors très content:
le lieu permet un temps d'écoute privilégié, un professeur fait part
d'anecdotes et commentaires sur les compositeurs. Comme en France,
c'est en rendez-vous de petits vieux, mais j'y rencontre aussi un
francophone!
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Août
13
Je
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[sorties:
3 - les spas du
dimanche] Sur Paris j'ai un groupe de potes qui font des massages.
Comme je suis en Inde, je me dis que c'est tout de même l'occasion
rêvée d'avoir un abonnement bon marché à un spa. Les prix vont du
massage des pieds (10 euros, 45min), le "cou & épaules" (10
euros,
45 min), massage suédois avec huile (35 euros, 1h). Le summum est le "Massage aux Pierres Chaudes" qui
vient des Indiens d'Amérique (70 euros, 2h).
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Bâtiment
inconnu | | | | | | | |
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Août
22
Sa
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La route qui
part du
village est une route nationale express. Même si on sort de Kokata, il
n'y a pas vraiment de démarcations
entre la ville et la campagne, il y a toujours des habitations sur le
long de la voie. Et comme d'habitude, la route est pleine de monde,
des vélos, des bus, des piétons, etc. Moins de vaches, c'est déjà ça.
La route est bien goudronnée, mieux que dans le village. D'ailleurs
elles étaient tellement pourries que nous avons
crevé et avons dû nous arrêter dans la station service la plus proche.
Qui ressemble plus à une cabane de Robinson qu'à autre
chose...Evidemment ils ne délivrent pas d'essence.
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Août
28
Ve
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J'ai déjà fait quelques posts sur la "rue" indienne (cf. Fév 7, Fév 17, Apr 25).
C'est tout de même quelque chose de fascinant. Un mélange de ville et
de campagne. Dans ces photos on est dans la banlieue de Kolkata.
Au détour d'une rue, on arrive facilement à un espace en jachère
envahi par la végétation. Et on peut toujours voir des gens aller à la
pompe, comme en France il y a quelques années je suppose.  Et
toujours ces petites boutiques bien sûr, faites avec trois tôles. De
toute façon le climat fait qu'on peut dormir dehors sans problème,
c'est même plus agréable que durant la journée.
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Août
30
Di
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Comme en France
nous avons les 10% d'investissement culturel lors de la
construction d'un bâtiment, les indiens font attention à avoir un
mobilier urbain un
original pour donner vie à ces autoroutes suspendues (ponts aériens) qui se
construisent partout en même temps, tandis que les sols sont perforés
par les nouvelles lignes  de métro. Un mobilier ecclectique, à l'image
du pays. J'ai pris ces petites colonnes, de source occidentale, mais
décorées de façon typiquement indienne avec plein de fleurs.
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Sept
2
Me
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Il
n'est pas possible
de trouver une bonne carte de Kolkata. Celles disponible pour les
touristes sont à 1:25000 (cf. photo), ce qui ne donne que les grandes
artères. Pour
trouver quelque chose il n'y a que Google (très efficace). De toute
façon les noms des rues ne sont pas indiquées dans les intersections
comme chez nous, mais sont notées de façon aléatoire sur les devantures
des magasins. Pour se retrouver on fonctionne comme dans un village,
par point de repère: "c'est à côté du temple Birla", "c'est près de
l'hôtel Park"
etc. Cela fait 4 semaines que je prends le taxi à 1h du
matin pour rentrer à la maison d'hôte, mais je n'ai jamais donné
d'adresse au chauffeur! Je doute qu'il y ait un nom de rue d'ailleurs.
J'indique que
c'est "sur la route de..." et je stoppe quand on passe devant.
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Sept
3
Me
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Pour
rajouter à la confusion sur les rues de Kolkata, les rues principales
ont toutes été renommées dans la foulée du
changement de nom de la ville
(Calcutta => Kolkata) en 2001. Pour les indiens, ce processus de "indianisation"
des noms des anciennes grandes villes de l'Empire Britannique est une
façon de se réapproprier leur passé (Madras => Chennei, Bombay =>
Mumbai). C'est particulièrement vrai pour Kolkata, ville entièrement
créée par et pour les colonisateurs, et qui donc doit prouver son "indianité". Malheureusement comme souvent cela se fait de façon cahotique: sur Google il y a les nouveaux
noms
de rue, mais sur les devantures de magasins et dans la rue tout le
monde utilise les anciens noms! Même sur les nouveaux plans utilisent les anciens noms... Et
depuis le changement de parti au pouvoir, il y a un projet de changer
les noms de toutes les stations de métro!
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pont
Vive-
kananda | | | | | | | |
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Sept 8
Ma
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je suis rentré chez moi, et l'ordinateur était de nouveau mort. Cette
fois ce sont des touches qui ne répondent plus (plus de "f" ou de "d").
Manque de pot, mon mot de passe contient un "d", aussi je ne peux plus
me logguer dans l'ordinateur. Retour à la case réparateur alors. En
général en Inde il faut savoir être patient. Mais depuis le début de
l'année j'ai du réinstaller mon ordinateur de travail 5 fois à cause de
problèmes de réseau, j'ai eu 1 crash de disque dur, 1 carte mère
grillée, et 1 lecteur DVD grillé. Le tout sur 3 portables. En cette
période de mousson où l'humidité monte à 90%, cela ne doit pas aider
non plus. Outre le fait que je ne suis pas chanceux sur 2009, je me dis
que paradoxalement le pays n'est pas vraiment idéal pour les matériels
informatiques. |
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déc 18
Ve
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Dans la page "références",
vous pouvez avoir quelques références de livres, films, ou
documentaires qui parlent de l'Inde. Des références sans cohérences,
sans exhaustivité, mais au gré de conseils par des amis, des collègues.
Chacun a son idée sur l'Inde. La culture a joué un grand rôle en Inde,
où la naissance du nationalisme indien au XIXème siècle s'est bâtie sur
la reconnaissance de la glorieuse culture Bengale. Calcutta, ville des
cinéastes (Louis Malle, Satyajit Ray) et des grands auteurs (le Nobel Rabindranath Tagore) reste une capitale culturelle du pays (cf. la
Foire au Livre, Fév. 1). |
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jan 12
Ma
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Me voici de retour en
Inde pour la dernière partie de mon séjour. En fait c'est même plutôt
un extra, mon site "India 2009" n'étant pas au départ prévu pour
2010... Au fil des mois, ce séjour s'est révélé être passionnant, et
mon excitation du départ n'est jamais retombée. Les difficultés des
premiers jours sont oubliées, et les domestiques à la maison se
révèlent très confortables. Le fait que ma compagnie me paie
l'aller-retour en France tous les 3 mois a aussi beaucoup aidé à garder
des contacts avec la France, et les compagnies aériennes apprécient
encore plus: je suis désormais Membre d'Argent, ce qui me donne
droit au lounge à Dubaï, et j'ai même pu être surclassé en Business Class
au retour! J'ai aussi pu prendre le fameux A380, l'avion à 2 étages! Si
d'extérieur il a l'air d'un monstre, à l'intérieur c'est tout pareil
que les autres, en plus compressé: 400 personnes en classe économique, alors qu'il n'y a que 100 places à l'étage supérieur (First class).
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jan 13
Me
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Cela fait bizarre de
"retrouver" désormais les mêmes impressions qu'il y a 1 an. Mes posts
sur les repas m'amusent (cf. Jan 16), l'impression de "brouillard" en journée est désormais familière (cf. Jan 29), et surtout je ne rigole plus à propos des écharpes (cf. Jan 22)
: il fait froid! Cela affecte tout le monde: dans la rue, les chiens
dorment en boule alors que le reste de l'année ils sont les 4 pattes en
l'air. Même si je reviens d'une Europe fort glacée cette
année (et j'ai souffert à Paris et Mannheim), j'ai désormais une
couverture sur mon lit, des chaussettes chauffantes aux pieds et comme
tout le
monde j'ai un pull pour affronter ces petits 11°C. |
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jan 25
Lu
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J'ai franchi une
nouvelle étape dans l'intégration de la communauté des français de
Calcutta (cf. Mai 20). Vu que je pars dans 2 mois, il y a urgence. En fait 2009 a
vu une renaissance spectaculaire de la communauté: alors que la
réouverture
de la Mission Economique (fusionnée avec le consulat) a permis de refaire fonctionner le réseau des entreprises françaises, le nouveau directeur de l'Alliance Française
a relancé les activités culturelles (aidé par le festival Bonjour India
de décembre-février). Enfin le groupe des femmes d'expat' de Calcutta Accueil
organisent depuis la fin d'année des sorties découvertes et culturelles
dans et autour de Calcutta. Tout bouge ici, même les français! |
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fév 5
Ve
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Hier un de mes
lecteurs me disait qu'il voulait vivre en Inde, et me demandait combien
faut-il pour y vivre confortablement (quelques restos et des sorties
quoi). Bon tout d'abord il faut savoir que le retard économique du
Bengale Occidentale fait que la vie y est moins chère qu'à Delhi ou
Bombay (c'est toujours ça). D'abord j'ai demandé à Rajarshi: pour un
appart' pas trop loin du centre ville, il faut compter entre 8 et 10000
roupies (100€) par mois. Pour la nourriture, mettre 5000 (75€). Ensuite
il faut prévoir le domestique, 3000 (45€). Il reste la question du
transport. Une voiture de location avec chauffeur revient vite à 10000
pour un usage quotidien, mais en pratique en semaine on peut s'en
passer pour les transports en commun, 600 max (10€). Bref, un bon
salaire est de 40 000 roupies (600€), le top étant 60 000 (900€).
Cependant en discutant avec Mathilde, une expat' française, elle
m'explique que trouver un job avec 40k est difficile à Calcutta. C'est
un poste d'ingénieur qualifié. On trouve plutôt 20 000 (300€). Ce n'est
pas très gênant pour les indiens car la plupart vivent chez les
parents, et donc économisent beaucoup sur logement et nourriture. Un
autre problème est que les visas de l'ambassade indienne demandent
aussi des postes à 40 000, ce qui peut être courant à Delhi mais pas à
Calcutta. |
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fév 25
Je
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Il
y a un gros blanc dans ce blog car je suis parti en vacances. Un copain
d'enfance a profité du fait que je sois là pour se décider à faire un
tour de l'Inde en sac à dos, et je voulais justement faire un voyage
avant de quitter le pays. Nous avons opté pour l'Inde du Sud avec ses
paysages magnifiques
(backwaters), les temples géants colorés et Pondichéry la colonie
française. Comme moyen d'action l'indispensable Guide du Routard, que
j'avais doublé du  Lonely
Planet (sans aucun intérêt au final) et surtout ma connaissance désormais approfondie
de la société et des transports indiens. Si cela nous a
permis de plutôt bien gérer les transports (ah le système de
réservation de trains...) et les négociations de prix (plus ou moins
réussies), mon hindi fut inutile car c'est la langue du Nord que les
Sudistes refusent d'utiliser. |
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les
français
qu'on repère
de loin
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Mar
26
Ve
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En Inde l'occidental
est riche, il se déplace en taxi. De toute façon les bus ce n'est pas
possible, ils sont dangereux (faut sauter en marche pour entrer et
sortir), n'ont aucun horaire et il faut connaître les lieux pour savoir
où il passe. Mais le taxi lui-même n'est pas de tout repos. Première
difficulté, le chauffeur ne parle pas anglais, il va falloir jouer avec
les mains. Quelques mots de hindi
sont précieux ici : « sida » tout droit, « baya » à
gauche, « daya » à droite. Il vaut mieux avoir l'adresse sur un
papier aussi, car de toute façon votre prononciation sera
incompréhensible pour lui. Deuxième difficulté, une adresse ne sert à
rien en fait, il faut avoir le "point de repère": la poste, le
restaurant etc. Ensuite il va s'arrêter quinze fois en route pour
demander aux passants, c'est la méthode GPS locale. Troisième
difficulté, bien prévoir la monnaie, et savoir calculer le montant. La
formule est : "compteur x 2 + 2", soit 122 roupies si le compteur
est à 60. Vous voilà prêt à partir! |
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Mar
29
Lu
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C'est mon dernier jour en Inde. C'est la fin
du voyage. C'est la fin des adieux aussi, et c'est tant mieux car ces
dernières semaines, chaque rencontre était une séparation, chaque
sortie était un au revoir. Moi qui n'aime pas les adieux, j'ai
été servi. C'est aussi la fin de ce blog, une première expérience. Depuis janvier
2009, ce sont 303 commentaires, presque tous les jours. J'ai toujours été fort bavard... Je remercie mes lectrices et mes
lecteurs, ceux qui m'ont accompagné dans ce voyage, et je les invite à
se déplacer eux-mêmes dans cette Incredible India!, car aucun récit ne remplace
l'expérience personnelle. Que je râle ou que je m'émerveille, j'ai voulu inviter à la rencontre de l'autre
dans ces commentaires, et montrer comment la découverte d'ailleurs est
toujours enrichissante. Au revoir.
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