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Jan
15
Jeu | Je
suis arrivé il y a 1 jour maintenant.
Tout va bien, j'ai pu aller à la maison d'hôte sans problème et pareil
pour le travail. Pour autant, il est difficile de se sentir aussi
dépendant, car je ne peux faire aucun déplacement sans le "taxi", un
chauffeur payé par la boîte. Je suis dans un quartier d'affaires, il
n'y a pas de magasins à proximité, ou du moins je ne les connais pas
encore. Aussi pour l'instant je suis transporté du travail à la maison
et vice-versa. Il faut que j'arrive à acheter du savon...
Je me suis levé à 8h, mais cela fait 3h30 en France! Heureusement que
je suis un lève-tôt!
Pour internet, je ferai mes notes sur le PC du travail pour le moment,
le temps de régler les problèmes d'internet de la maison d'hôtes.
Internet ne devrait y être qu'en wifi, et mon PC n'est *pas* wifi. Tss.
Voilà ce que c'est d'avoir un vieux PC. Bon, en plus le wifi n'est pas
encore arrivé. Le patron dit "2 ou 3 jours". J'attends et on verra. |
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Jan
16
Ve | J'ai
discuté avec mon voisin d'appartement. Gars très sympa, un businessman
indien de Bangalore dans l'immobilier. Faut dire qu'il y a du boulot
sur ce plan. J'ai du mal à le comprendre, l'anglais indien n'est pas
vraiment l'accent d'oxford. Mais je vais m'y habituer. Pour le dîner
c'est facile: il suffit de commander aux domestiques. Ils vous servent
et vous versent même l'eau dans un verre si vous voulez boire. C'est un
peu gênant en fait.
Les repas indiens se font sans couvert, avec
les doigts. Ce n’est pas top non plus, mais on va s'y faire.
Normalement on mange avec la main droite, mais dans mon cas je mélange
encore. La main gauche est réservée aux ablutions et aux toilettes.
Hum.
C'est aussi les soldes en Inde! Déjà que c'est censé pas être
cher à la base. Ca tombe bien, je suis trop à la rue: il me manque un
bandana, il faut que je rachète tout, pantalon, chemise, ceinture,
chaussons, etc. |
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Jan
16
Ve | Vendredi
soir. Les collègues m'emmènent dans un bar pour boire un coup. C'est
tout de même une ambiance nettement plus chaleureuse qu'en France. Je
m'accroche pour encaisser une soirée de beuverie, mais après un petit
verre de bière on rentre sagement à 10h chez soi.
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Jan
24
Sa
| Au
travail, il n'y a pas de cantine. Les indiens ramènent en général leur
repas dans une boîte en métal, préparé par la mère, la femme ou la
sœur. Ils aiment mettre tout ensemble et chacun partage son repas avec
les autres. C'en est touchant.
Pour les autres, on peut aller dans
la rue en bas de l'immeuble: des marchands vendent de la nourriture
dans des stands, dans des conditions d'hygiène sans doute peu
orthodoxes. Les vaches aussi participent au repas !
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Fév
11
Me
| J'ai
appris hier qu'une personne chez mon client va aussi partir en Inde
pour 3 mois. Elle le sait à peine 3 semaines avant, comme moi, et on
lui a moyennement demandé son avis. Les grands groupes français,
frappés par la crise, cherchent à faire toujours plus d'économie. Comme
ils ne peuvent se passer de développements pour adapter les outils
informatiques, ils délocalisent toute l'informatique. C'est la
mondialisation. Pour l'instant ça fait voyager. Mais dans 1 an, dans 2
ans, c'est autant d'emplois en moins en France. Cela force aussi
l'entreprise à changer la langue de travail, en imposant un peu plus
l'anglais. Les français s'adaptent aux indiens, pas le contraire. |
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Fév
16
Lu
| Voici
mon immeuble de bureau. 3 symboles de l'Inde s'y
retrouvent: premièrement, une tour ultramoderne au milieu des champs,
qui
rappelle le développement fulgurant du pays depuis 10 ans ;
deuxièmement, ce
ciel grisâtre, signe du nuage de pollution persistant ; troisièmement,
les
vaches et les taudis de l'Inde traditionnelle, qui font toujours partie
du
paysage, cohabitant curieusement avec l'Inde moderne. |
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Mar
24
Ma
| L'entrée
au
travail fait l'objet d'un "rituel" de sécurité: un garde avec un grand
retroviseur va regarder sous le devant de la voiture, un autre va
ouvrir le coffre.
Un troisième va donner un jeton au chauffeur pour la journée. Je dis
"rituel" car cette inspection est indépendante des risques de sécurité:
j'ai pu entrer avec mes valises plein le siège arrière, par regardées
car pas dans le coffre. Depuis 26/11, cette fouille est étendue aux
grands hôtels, aux centres commerciaux etc. De façon générale, des
dizaines et des dizaines de gardes de sécurités sont déployés partout,
moins pour la sécurité que pour assurer des emplois semble-t-il.
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Mar
25
Me
| C'est
mon anniversaire ! Je dois offrir un treat,
un repas, à mes collègues de bureaux, tandis que vers 4h la boîte va
payer un gâteau au chocolat. Pour mutualiser la dépense (2000 roupies,
soit 30 euros), on a cumulé la fête avec Ashok et Praloy qui sont du
même mois. C'est d'ailleurs fêté en fait vendredi 27 mars, c'est mieux
le vendredi.
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Mar
26
Je
31°
| Tous
les
employés indiens ont une carte d'employeur. C'est quasiment une carte
d'identité. Elle contient un identifiant employé, la société et
l'adresse. La mienne indique également le groupe sanguin, très pratique
en cas d'accident !
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Apr 15
Me
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Aujourd'hui c'est un jour de fête: c'est le "Jour
Ethnique", qui correspond . au Jour de l'An du calendrier Bengali. Il est
appelé "Pohela Baishakh" (1er Baishakh, qui est un nom de mois). Le
calendrier Bengali est composé de 6 saisons: printemps, mousson, automne, saison
sèche, hiver et été. Il y a 12 mois (lunaires) et les semaines ont 7 jours,
mais les jours commencent au coucher du soleil, et non à minuit. Nous sommes en
l'année 1416 dans ce calendrier: le point de départ est le 15 avril 594, sous
le règne du roi Shashanka, qui unifia les royaumes de la région pour former
l'Ancien Bengale (aujourd'hui redivisé en Bengale Occidental en Inde et
Bengladesh). Ce calendrier est apparenté au calendrier solaire Hindou, qui
dérive lui-même du Surya Siddhanta, un traité d'astronomie indienne du 3e
siècle avant JC. Au travail on décide de fêter le Nouvel An: les femmes
s'habillent en sari, les hommes en punjabi. Toutes les occasions sont bonnes
pour faire la fête !
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jan 14
Je
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La vie du boulot en
Inde est nettement plus "détendue" qu'en France. Cela vient pour une
bonne part de la taille du bureau, 25-30 personnes alors qu'à Paris on
est plus nombreux. Mais c'est aussi une question de mentalité : peu stressés de façon
générale, les indiens aiment se retrouver chaleureusement, et alors que
Noël ne signifie rien chez eux, le bureau est tout décoré avec un
sapin. Une soirée est organisée pour le réveillon du nouvel an, alors
qu'il n'est pas forcément fêté dans les familles. Enfin plus encore, c'est la
"sortie annuelle" qui échauffe les esprits depuis des semaines, et
c'était samedi dernier.... |
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jan 15
Ve
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Samedi dernier,
c'était la "sortie annuelle". Un moment sympa où les collaborateurs
sont invités à se retrouver avec leurs femmes et enfants. Les
partenaires non mariés ne sont pas autorisés par contre, on est en
Inde tout de même. Voilà une restriction qui serait fort gênante
en Europe.  Cette
année la compagnie a loué un bus, et on a va à la mer! Un village
de vacance a été loué, des jeux en plein air sont prévus pour les
hommes (criquet) et pour les femmes (jeu des chaises musicales). Il y a
même des toboggans pour les enfants. J'ai ramené du champagne de France
pour fêter ça! Un très bon souvenir une fois de plus.
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Mar
27
Sa
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Jeudi
25 dernier
c'était mon anniversaire. C'était surtout ma soirée de départ, que mes
collègues attendaient depuis longtemps. Après avoir regardé 3 ou 4 lounge bars à City Centre
avec Debosmita, nous avons sélectionné un bar avec terrasse,
et
négocié 750 roupies par tête pour repas + boisson sans alcool à
volonté. Pour les 30 personnes de la boîte, cela fait une
bonne somme tout de même (~350 euros). Heureusement, le
manager de
la boîte m'a aidé en offrant une tournée de bière, car je sentais bien
les déceptions monter... Maintenant que je suis incollable sur les
derniers tubes des films boolywood, j'ai pu danser jusqu'au cœur de la
nuit (c'est à dire 23h, il y a travail demain). |
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Mar
29
Lu
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C'est mon dernier jour en Inde. C'est la fin
du voyage. C'est la fin des adieux aussi, et c'est tant mieux car ces
dernières semaines, chaque rencontre était une séparation, chaque
sortie était un au revoir. Moi qui n'aime pas les adieux, j'ai
été servi. C'est aussi la fin de ce blog, une première expérience. Depuis janvier
2009, ce sont 303 commentaires, presque tous les jours. J'ai toujours été fort bavard... Je remercie mes lectrices et mes
lecteurs, ceux qui m'ont accompagné dans ce voyage, et je les invite à
se déplacer eux-mêmes dans cette Incredible India!, car aucun récit ne remplace
l'expérience personnelle. Que je râle ou que je m'émerveille, j'ai voulu inviter à la rencontre de l'autre
dans ces commentaires, et montrer comment la découverte d'ailleurs est
toujours enrichissante. Au revoir.
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