Giorgio De Chirico, naît en Grèce d'un père italien. Il se forme à Athènes et à Munich, puis vécut à Turin et Florence avant de s'installer en 1911 à Paris. Il fonde en 1915 le mouvement Pittura Metafisica. Peuplées d'ombres irréelles, de statues et de grandes places ses œuvres évoquent un monde onirique, obsédant et menaçant. Précurseur du surréalisme, il expose avec eux en 1924. En 1919, il se tourne vers un style et des thèmes académiques, évoluant vers une sorte de pastiche de l'art classique.

     La première toile est en réalité un pastiche de la célèbre Andromède de Rubens du Getty Museum, avec une posture identique, et la reprise de la draperie et du putti (quoi qu'au sol désormais). Le Roger semble plutôt provenir des œuvres du Cavaliere d'Arpino ou de Carracci.

     La deuxième toile utilise une position beaucoup plus lascive : l'artiste s'est consacré à la version "renaissante" du mythe (Angélique et Roger), qui narre les aventures d'une femme qui rend les hommes fous. Persée est ici représenté en Roger, par sa lance et son armure. La Princesse est ici beaucoup plus ambigüe.

     La peinture de De Chirico exerça une forte influence sur le groupe surréaliste, en particulier sur Salvador Dalí.

Perseo libera
Andromeda
1953
oils on canvas
0,91 x 1,16 m
Rome,
Fondazione de
Chirico

     Peintre, graveur et écrivain espagnol. Il fut à Paris, à partir de 1929, le plus étonnant créateur d'images oniriques du surréalisme.

     Le dessin ne sait pas vraiment être convaincant dans son interprétation,principalement par le manque de repères. Or c'est cette absence même qui est à la base du surréalisme ! Fidèle à son style, l'artiste transforme l'environnement du drame, lissant la falaise rocailleuse comme un mur d'intérieur et remplaçant la mer par un désert de roche.

     Les personnages sont pour le moins étrange, en particulier le combat rapproché des deux corps qui ne semblent n'en former qu'un au sommet. Cette union monstrueuse symbolise-t-elle le Monstre ? La Princesse de Dalí est au contraire très sensuelle tout en étant très charnée, et adopte la position de la spectatrice usuelle.

     Cet artiste flamand se rattache plutôt à l'Art Fantastique, mais son style a beaucoup évolué à travers le temps. Débutant comme un peintre surréaliste, Heyninck s'est inscrit dans le sillon de Dalí. Mais trouvant ce mouvement trop froid, il s'est alors intéressé au Symbolisme et à l'art Pré-Raphaélite. Il en résulte des tableaux très denses et avec un grand sens du détail.

     Encore une fois, la représentation du Mythe se fait vraiment innovante. Curieusement, la Princesse est seule, mais dans un paysage où la mer ne se distingue que difficilement du sol. Heyninck dispose quelques clefs ici et là : le coquillage au pied de la Princesse ainsi que sa gestuelle rappellent les toiles des Maîtres de la Renaissance Goltzius et Wtewael. De même, des morceaux de construction dans le haut rappelle les cités dans le paysage de ces toiles tandis que le masque au centre rappelle la tête de la Méduse qui est laissée dans les toiles de Vasari ou Rubens.