Renaissance Italie - Maniérisme florentin
Italie - Renaissance florentine   Italie - Venise et le cas Titien

Italie - Maniérisme florentin

     Nous quittons la Renaissance pour aller dans le Maniérisme, forme d'art qui s'est développée en Italie puis en Europe dans la deuxième moitié du XVIème siècle, sous l'influence de la manière des maîtres de la Renaissance. Le maniérisme se caractérise par des effets recherchés de raffinement ou d'emphase, par l'élongation élégante des corps, parfois par une tendance au fantastique.
     On peut citer parmi ses représentants Pontomorto, Romano, Vasari, et divers artistes de l'école de Fontainebleau (Arcimboldo).

 

1511-18, Giulio Romano (1499-1546)

     Giulio Romano fut un assistant de Raphaël, éminent peintre de la Renaissance. Comme la plupart des artistes de cette période, il était tout à la fois architecte, peintre, dessinateur, orfèvre ou décorateur ! Son travail rompt cependant avec la Première Renaissance pour s'orienter vers une tendance plus maniériste. A ce sujet il est notable que ce soit un ami du maître Vasari.

     Le dessin ci-contre est une étude au crayon de la Princesse, un petit dragon étant à ses pieds. L'ensemble n'est pas vraiment convaincant de terreur, l'artiste privilégiant visiblement une étude de la femme, habillée à la grecque et parée de ses bijoux de princesse (bracelets d'avant-bras) pour plus de vraisemblance.

     On ne peut que souligner une fois encore qu'Andromède n'est pas encore nue.

Romano [jpg, 116 ko]
Andromeda
dessin, Hambourg, Kunsthalle

 

1553, Benvenuto Cellini (1500-1571)

Benvenuto Cellini : Détail de la Base [jpg, 73 502 octets]   Benvenuto Cellini : Vue Globale [gif, 8 001 octets]
Persée [détail de la plaque]
Benvenuto Cellini, 1553
Florence, Loggia dei Lanzi
     Commandée en 1545 à Venise (lors de la période d'apogée de la ville) par le duc Cosme Ier de Medecis (1519-1574), la statue de Persée devait sans doute faire le parallèle entre la politique pacificatrice du duc et le meurtre du monstre par le héros. Ainsi la statue exalte la beauté du corps en repos.
     Mais ce qui nous intéresse est surtout le bas-relief en bronze que Cellini a placé sous la statue : il illustre le mythe en utilisant la composition traditionnelle (à gauche le combat ; au centre Andromède ; à droite ses parents et son peuple.
     Cette composition, reprise aussi par Annibal Carrache ou Vasari, a le mérite d'être plus proche du récit Ovidien, mais au fur et à mesure que le côté galant du mythe prendra le pas sur la légende, le modèle titianesque sera dominant.

Source de l'image : Une très bonne page qui photographie l'œuvre sous de nombreux angles de vues différents, http://www.bluffton.edu/~sullivanm/lanzi/lanzi.html

 

1570, Giorgo Vasari (1511-1574)

Vasari [jpg, 44 064 octets]
Persée et Andromède
Vasari, 1570, Huile sur Bois,
1,27 x 1,09 m
Florence, Palazzo Vecchio.
     Ce peintre est un des grands maîtres maniéristes de Florence, également célèbre comme auteur des Vite sur les plus grands peintres, une œuvre capitale de l'Histoire de l'Art (1ère éd. 1550).

     En 1570, il reçut une commande de décoration du cabinet du successeur du duc Cosme Ier de Medicis, François Ier de France, qui voulait y ranger sa collection d'objets rares et précieux. Le maître eut alors l'idée, pour le meuble aux objets marins, de représenter la naissance du corail. L'idée est d'exalter le rapport entre la nature et l'art :

  • Au fond à gauche, le peuple récupère la dépouille du monstre terrassé par le héros.
  • Aux pieds de la Vierge, la tête de Méduse dont le sang donne naissance aux coraux dès lors qu'il se mêle à l'eau de mer.
  • au fond à droite on peut voir la ville royale.
Ce tableau est typiquement maniériste, par le traitement des corps des néréïdes et d'Andromède, aux membres élancés et allongés. Par ailleurs, on peut apprécier la beauté sculpturale d'Andromède : peinte ici sans mouvement, elle ressemble plus à une statue peinte sur bois, qui semblerait retrouver la vie tandis que Persée la délivre. Le rocher, suivant la silhouette de la belle, semble conforter l'image.
     Vasari suit ainsi le texte d'Ovide, mais de plus il introduit un Persée qui devient le contraire même de Méduse : il rend la vie aux statues.

Source du commentaire
             • Collectif, Andromède ou le héros à l'épreuve de la beauté, 1995, éditions Klinsksieck
             • L Corti, Vasari, 1991, bordas, Les Fleurons de l'Art.
Source de l'image
             • Australian National University http://rubens.anu.edu.au/htdocs/

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Updated : 18/08/01 Copyright © A.Matthieu : a_matthieu@yahoo.fr
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