Baroque Italie - Ecole de Florence
Italie - École de Bologne   Flandres

Italie - Ecole de Florence

     Petit rappel de la dynastie des Medicis. Début 1434 - 1737


1630, Francesco Furini (1603-1646)

Furini [jpg, 54 ko]
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Andromède attachée
1630,
Huile sur toile
Budapest, Galerie Nationale
Andromède attachée
c. 1640,
Huile sur toile, 1,3 x 1 m
St Petersbourg, Ermitage

     Furini est un peintre florentin, qui s'inscrit donc dans la lignée des artistes tels que Piero di Cosimo, Giulio Romano, ou Giorgio Vasari. Son trait maniériste dégage une forte charge sensuelle dans ces tableaux, où le corps de l'héroïne est délicatement modelé à l'aide d'ombres tendres et presque transparentes. Une cordelette est attachée à la cuisse gauche de la Princesse, comme pour justifier le titre, mais il est évident que seule l'étude de nu intéressait le peintre.

     D'un côté plus léger, on remarquera ici la similitude des deux toiles, différenciées par un léger voile qui cache la pudeur de la Princesse. On peut se demander si, la toile ayant plu à un commanditaire, icelui en a alors voulu une copie, mais de manière "chaste". Voilà qui pose le problème de la représentation du nu en peinture.

 

entre 1630 et 1662, Giovanni Battista Pierratti (1599-1662)

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Andromeda et Il Perseo
marbre blanc et bronze
Florence, Jardins Boboli du palais Pitti

     Un des derniers artistes célèbres de Florence. Son frère Domenico Pierratti (1600-1656), avec lequel il collabora beaucoup, est le plus célèbre des deux, Battista s'étant tourné progressivement vers l'architecture. Montrant dès le départ des aptitutes techniques de haut degré, ils rejoignèrent l'équipe de sculpteurs employés par l'architecte Giulio Parigi pour rénover et embellir le Palazzo Pitti et les Jardins Boboli à Florence.

     Les Jardins de Boboli datent de 1550, date à laquelle ils furent rattachés au Palais par la femme du Grand Duc Cosimo I Medici. Il fut construit par les plus grands artistes de l'époque, parmi lesquels figure Giorgio Vasari... Au bout de l'allée principale se trouve une place, Il Vasca dell'isola, ouvrant sur un lac avec une île au centre. Une partie du lac est consacré à deux statues, l'une représentant Persée sur un cheval (Pégase ?), l'autre Andromède et son Monstre.

     La figure de Persée étant séparée, Battista privilégie une composition opposée, où la Princesse attend que son sauveur la délivre. On est loin de la composition imposante de René Frémin ou même de la Princesse tout en mouvement de Domenico Guidi. En fait cette composition calme et introvertie sera reprise deux siècles plus tard par Johannes Takanen en Finlande !

Source de l'image :           Site sur le Jardin Boboli           http://enrico2.firenze.net/index.html
Source du commentaire : Artnet, site d'un magazine d'art http://www.artnet.com/library/06/0674/T067443.asp

 

1710-16, Massimiliano Soldani-Benzi (1656-1740)

     Andromeda est le pendant de Leda and the Swan, de composition opposée : Léda se repose sur une diagonale descendante contrabalancée par la fuite d'Andromède, axée sur une diagonale ascendante. Les deux figures illustrent de grands sentiments : Léda exprime la séduction érotique, la Princesse exprime l'horreur terrifiante.

     Un des plus grand mouleur de bronze de son époque, Soldani-Benzi entra dès 19 ans à l'école de dessin de Florence. Remarqué par le Grand Duc Cosimo III de Medecis (?-1723), il paufina sa technique à Rome durant 4 ans puis à Paris, où il fut approché en vain par la reine de Suède et par le roi Louis XIV (1638-1715). Rentré à Florence il fut promu Directeur des Monnaies du Grand-Duché. Bien que médaliste, il produisit de nombreux bronzes, figures ou bustes, souvent d'après l'antique. Son atelier se trouvait dans l'entrée de la Galleria degli Uffizi.

     "Alors que le Monstre de Mer avance vers elle, la Princesse dénudée recule, tirant sur les chaînes qui la relient aux rochers. Ses cheveux volent au vent derrière elle, indiquant un mouvement soudain. Les angles aigus de ses sourcils et de son nez expriment l'anxiété, tandis que la diagonale de son corps fait ressortir la répulsion qu'elle ressent envers la bête grognante." L'interprétation du Mythe par Soldani-Benzi est originale car il s'est intéressé à représenter l'horreur de la Princesse face au Monstre au lieu de son sauvetage miraculeux par Persée (qui aurait déjà dû être là) comme l'avait fait son compatriote Domenico Guidi. Il faut se reporter à la toile de Rembrandt de 1630 (que Soldani-Benzi ne devait pas connaître) ou à celles de Gustave Doré et John Linell (postérieures) pour retrouver une même thématique, sans pour autant en retrouver l'intensité.

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Andromeda and the Sea Monster
[profil gauche, profil droit]
Bronze sur marbre
H 0,64 m
Los Angeles, Getty Museum

Source de l'image et du commentaire
             • Le site du Getty Museum, particulièrement bien renseigné : http://www.getty.edu/

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Updated : 14/08/01 Copyright © A.Matthieu : a_matthieu@yahoo.fr
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