Le baroque se caractérise en sculpture par des études sur le mouvement, qui semblent être figés dans la pierre, ainsi que par la légèreté dans les drapés.

A noter qu'il existe en fait une polémique au sujet de la paternité de l'œuvre, au départ attribuée à Pierre Etienne Monnot, peintre et sculpteur français (1657-1733). Elle fut en 1993 donnée à Guidi, à la suite d'un débat d'experts. Guidi fut un élève de Bernini, dont il gardera l'influence sans pour autant faire des œuvres aussi tourmentées que son maître. Il est plutôt célèbre pour ses monuments funéraires.

     Andromède du sculpteur est une femme dont l'univers bascule : alors qu'elle est sur le point d'être dévorée par le Monstre marin, elle aperçoit dans le ciel un héros qui se rue pour la sauver. Alors que son désespoir était à son comble, le changement est si soudain, l'espoir si grand, que tout son corps, tout son être se porte vers l'homme-oiseau.

Source de l'image : 
             • Le Musée Virtuel CGFA http://sunsite.dk/cgfa/

     Peintre et graveur vénitien, fresquiste virtuose, aimant le mouvement et le faste, doué d'un sens raffiné de la couleur claire, il fut le dernier des grands décorateurs baroques italiens à l'étranger. Cette esquisse est une étude pour l'une des quatre fresques de plafond du Palazzo Archinto, Milan à qui fut détruit par bombardement en 1943. L'original atteignait 6 x 7 m !

     Le maître fut prit d'inspiration par la Vierge pour les besoins d'une cérémonie de mariage, l'artiste ayant choisi de représenter de façon inhabituelle l'envol des jeunes amants pour leur noces. C'est l'envolée vers un mariage heureux, Persée ayant affronté et vaincu le Dragon pour avoir le droit de jouir de sa femme. Les sources d'inspiration du peintre sont bien sûr Ovide, mais il l'on peut également faire le rapprochement avec la pièce de Pedro Calderón jouée à ce moment à l'opéra de Venise.

Si l'on étudie la composition de la toile, on s'aperçoit que le maître s'est intéressé à l'envolé du Héros, les draps blancs couvrant Andromède rehaussant sa beauté. Sa pureté en fait un ange, comme le suggère l'aile de Pégase qui semble être la sienne propre. Le trio triomphant est à l'intersection des diagonales d'un carré dont les coins sont formés en bas par les Néréides furieuses et le dragon mort, et en haut par Athéna, protectrice, et par Zeus, le père du Héros.

     Ce panneau sur verre fait parti d'un ensemble de trois œuvres, dont les deux autres ont pour sujet l'Enlèvement d'Europe et l'Abandon d'Ariane. Les points communs entre les trois sont alors apparents dans le traitement du paysage et du corps féminin (pose, chignon au sommet du front). Par ailleurs on reconnaît une inspiration de Luca Giordano (1632-1705), même si icelui ne fut pas très coutumier de la méthode de peinture sur verre.

Source du commentaire : une page très complète du Musée