Le Rococo
Après la résistance française au baroque européen, les arts se détendent sous la Régence puis le règne de Louis XV (1710-1774) . Des peintres comme Antoine Watteau (1684-1721), vont même dépasser les limites du baroque pour créer le style Rococo, décoration d'intérieure aux sujets amoureux pour les libertinages de la cour. Il est particulièrement ampoulé et surchargé.
1710 Jean-Baptiste Lemoyne
l'Aîné (1679-1731)
1737-43 Robert Le Lorrain (1666-1743)
Une statuette fut réalisée par Jean-Baptiste Lemoyne l'Aîné en 1710 pour sa réception à l'Académie Française. Bien que perdue, elle est connue par des gravures ainsi que grace à une uvre du Lorrain, ci-contre. On constate l'aboutissement à une certaine tendance : Persée, le Monstre ont disparu. Les attributs qui permettraient de reconnaître la Princesse sont à peine indiqués. Reste un nu d'une superbe sensualité : Ovide comme prétexte. Source de l'image : |
|
1715-19, Nicolas Bertin (1668-1736)
La toile se limite aux trois protagonistes plus quelques Amours
et Naïades, avec raffinement et sobriété.
1727, Charles-Antoine Coypel (1694-1752)
Source du commentaire :
Collectif, Andromède ou le héros à l'épreuve de la beauté, 1995, éditions
Klinsksieck.
l'excellent livre de J C Boyer, Le peintre, le roi, le héros, L'Andromède
de Pierre Mignard, 1989 Réunion des Musées Nationaux
c.1730 Jacopo Amigoni (1685-1752)
Persée
délivrant Andromède |
|
Peintre et dessinateur italien, pionnier du Rococo Vénitien. Il débuta à Venise, puis partit de 1715 à 1729 en Allemagne où l'on peut ressentir dans ses toiles l'influence des peintres rococo italiens comme Sebastiano Ricci ou des peintres décoratifs de l'Ecole de Bologne, mais avec des couleurs plus légères. Ensuite de 1729 à 1739 il est à la cour du roi d'Angleterre où il fait des toiles Rococo, puis se tourne vers la portraiture. Il retourne à Venise en 1739, où son style approche alors celui de Tiepolo, quoiqu'en plus mesuré, et où il forme des élèves qui deviendront par la suite néo-classiques... Appelé par le roi d'Espagne en 1747, y meurt entouré d'honneurs.
|
|
Ce tableau fut commandé par John Rich, un homme de théâtre londonnien. Il est à noter que cette personne avait déjà fait donner en 1718 un pantomime intitulé Shipwreck, or Perseus and Andromeda. Andromède est une princesse gracieuse et indolente, et Persée défait ses liens sans hâte comme si c'était un simple bracelet. Aucun des deux ne se préoccupe du Monstre qui arrive très vite, ni des cris du peuple à l'arrière-plan qui se lamente. Le combat héroïque est ici voué aux oubliettes, pour le seul intérêt d'une passade amoureuse. Par ailleurs, il est fort probable que Amigoni ait peint trois autres peintures sur le mythe. Source du commentaire : |
Updated : 10/08/01 | Copyright © A.Matthieu : a_matthieu@yahoo.fr | |
Sommaire à la page http://amweb.free.fr/andart/ |