Natif de Detroit, MI, Girard est un artiste auto-didacte passé maître dans de nombreuses techniques des Anciens Maîtres, comme la peinture sur fresque, la peinture à l'huile de Rubens ou des techniques de gravures. Professeur au Centre pour les Etudes Créatrices pendant plus de 30 ans, sa peinture mêle alégrement les sujets grecs, bibliques et orientaux. Si ses œuvres sont souvent assez fantaisistes, il n'en a pas moins réalisé de nombreux travaux officiels durant sa carrière.

      La peinture qui nous intéresse ici est remarquable par l'originalité avec laquelle l'artiste traite le sujet. Il semble avoir voulu remonter aux sources du Mythe, en rendant leurs nudité aux personnages, en laissant la Princesse noire, ou en utilisant une Bête saurienne qui peut se rapprocher des vases antiques (quoi que sur ce sujet les représentations aient été fort variées). Par contre le cheval ne semble pas être Pégase, alors qu'il est sur l'eau ?

     L'artiste est un photographe américain, qui qui partit également au Pérou. Il résida cependant depuis 30 ans au Canada, ce qu'il fait qu'il se considère comme étant de ce pays. C'est d'ailleurs là qu'il prit la photo en question.

     Un de ses derniers projets consiste à représenter la nudité spirituelle et la sexualité sacrée, ce qu'il tente de faire dans sa série "Gods and Goddesses of Forest and Field". Il s'intéresse alors naturellement au mythe d'Andromède, en reproduisant de façon troublante la statuette exécutée par French en 1929, alors qu'il ne la connaissait pas...

1999 A.R. Zombath

     Une des plus récentes toiles sur le sujet !! L'artiste traite de manière très novatrice le Mythe par le choix d'un cadrage moderne, où la protagoniste est dans la pose allongée privilégiée depuis French et MacCaffrey. Cette Princesse n'est cependant même plus enchaînée, seule l'éclairage pouvant indiquer une position de suppliciée.

Source de l'image et du commentaire : L'excellent page suivante sur son Site Officiel

     C'est une exposition d'art Festival of Arts à Laguna Beach en 2000 qui nous révèle cette œuvre. Ce festival se tient deux mois durant l'été et attire 200 000 personnes. Notre artiste y a exposé depuis plus de 10 ans.

     Sa Princesse est faite d'acier récupérés à droite et à gauche, reliés par des liens de chaîne. Ses cheveux sont une chaîne de vélo.

     Une conception tout à fait originale du sujet, qui consiste à reprende la thématique des chaînes de la Princesse. En effet celle-ci étant attachée au rocher de son destin, bien souvent ces chaînes seront l'attribut obligé de la figure mythologique, le lien ténu qui permet d'identifer tel héros parmi le bestiaire mythologique. Ici l'artiste prend le contre-pied du Mythe : là où le spectateur attend des chaînes sur une femme, il présente des chaînes et du fer donnant forme à une femme ! Des scies d'usine font les seins, des rouages le bassin et des écrous les jambes, cette Princesse assurément est bien enchaînée...