Lack est un représentant du Réalisme Classique, mouvement américain en réaction à l'Abstraction, mais qui s'inscrit dans la longue tradition américaine du réalisme. En Russie cette réaction se trouve aussi dans le réalisme socialiste tandis qu'il y a un réalisme fantastique en Autriche.

     Le peintre étudia les Maîtres d'Europe en 1955 et reste influencé par Rubens. Rattaché à l'école de Boston, il est le fondateur de la American Society of Classical Realism. Pour sa toile il choisit de mettre Persée plutôt que la Princesse en évidence, la figure héroïque du protagoniste étant renforcée par la présence du monstre et du rocher. Il suit fidèlement Ovide, dans les accessoires du héros (sandales ailées et harpè) mais surtout dans la narration, qui précise bien que Persée se posa sur un rocher pour achever le Monstre, ce qu'aucun artiste n'avait voulu dépeindre.

Malgré tout, la figure de la Princesse reste un peu faible, son corps blanc ne faisant écho qu'à la figure de Persée dont elle est comme nous la spectatrice de ses exploits.

     Frudakis est né d'un père sculpteur et d'une mère peintre, et suit très tôt la voie des Arts. Cela lui réussit plutôt bien car il obtient une bourse de son académie pour visiter l'Europe. Puis dans les années 70 et 80 il remporte de nombreux prix de la "National Sculpture Society", comme le Walter Lantz Youth Prize (1978 et 1988) et des médailles d'or (1982) et de Gloire (1983). Après avoir enseigné à New York, il revient dans son pays natal.

     Amateur de la statuaire antique, il n'oublie pas de rester dans le présent - les USA, et de s'insipirer de son quotidien. Le Conseil de Ville d'East Council lui commande en 1998 cette statue publique pour compléter une série contenant une Cassiopée. Frudakis imagine alors cette femme légère avançant gaiement : elle représente la princesse qui "après des années d'enchaînement [sic], fait son premier pas vers le ciel, où elle dance éternellement dans sa constellation." Ici le côté dramatique du Mythe est effacé, ce qui nous donne pour le moins une perspective différente...

     Esthétiqument, la princesse est résolument moderne dans ses mouvements, bien que son traitement soit classique. C'est une sculpture libérée.