Andromède dans l'Art, Arts de L'Ecrit La Littérature Pierre Corneille

Pierre Corneille

     Poète dramatique français (1606-1684) sous Louis XIV.
Il atteint la célébrité avec la tragé-comédie le Cid (1636-37). Sensible aux critiques, il se consacre alors aux tragédies "régulières" (Horace, 1640 ; Polyeucte, 1642), sans abandonner la comédie à la mode espagnole (Don Sanche d'Aragon, 1650) et les divertissements de cour (Andromède, 1650).
     Il entre à l'Académie française en 1647. Puis opposé à Racine, le public lui préférera ce dernier (en 1670).

Historique

     Andromède est une tragédie à machine, genre très prisé au XVIIème siècle, précurseur de l'opéra, où la musique sert alors à accompagner les effets spéciaux (envol de dieux, monstres...) et, plus prosaïquement, à couvrir les grincements des poulies et des cordages ^_^!!. Il existe ainsi deux versions de la pièce, car la musique d'origine, composée par d'Assoucy, fut perdue :

• La première version d'Andromède est une commande que passe Mazarin à Corneille d'un divertissement pour le Carnaval de 1848. Il doit y avoir en plus des ingrédients habituels, changements de décors, musique, émerveillements, une leçon de courage et de vertu pour le jeune Louis XIV, âgé d'une dizaine d'années.
  N.B. : Retardée plusieur fois, la pièce n'est crée qu'en 1650. Cependant elle obtient un grand succès est fut jouée jusqu'en 1660.

• La seconde version est une reprise en 1682.
  Les pièces à machines, qui mêlent texte parlé et chanté ont cédé la place à la tragédie lyrique, chantée d'un bout à l'autre, et la France est alors passionnée d'opéra. Pour lutter contre le Persée de Quinault et Lully (qui ont la témérité de mettre sur scène un vrai cheval !!!), la jeune Comédie Française (fondée en 1680) décide de recréer la pièce de Corneille.
  Mais malgré les frais d'une nouvelle partition, commandée à Charpentier, c'est le Persée qui triomphe de ce combat déloyal entre une frêle héroïne de tragédie et un vaillant héros d'opéra.

Notre princesse, malgré la gloire qu'elle avait connue dès sa naissance est donc démodée et ne passe pas le cap du XVIIème siècle.

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Synopis

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Analyse critique (sommaire)

Synopsis :

Sans renier sa veine dramatique, Corneille ne se fatigue pas trop pour cette pièce sans originalité. Pour simplifier la théatralisation, il augmente l'intervention des dieux (Vénus, Zeus et Héra apparaissent aussi) et il fait de la princesse la septième victime, 6 beautés ayant déjà été dévorées.

Ses personnages sont conformes à ce qu'on attend d'eux :

• Persée se trouve doté de tous les traits chevalier courtois, toujours prêt à voler au secours de sa dame. Qu'il apparaisse sur Pégase et combatte quelque machine à forme de dragon ne suffit pas à relever les fadeurs de ses déclarations à propos d' Andromède :
              "Pouvais-je avoir des yeux et ne pas l'adorer ?
               Et pouvais-je la perdre et n'en pas soupirer ?"
  En vérité, tout est joué d'avance et le tragique s'efface promptement devant une imagerie tout juste bonne à motiver de grands déploiements de mise en scène.

• Andromède hésite entre les fadeurs de l'héroïne courtoise et les traits de caractères typiquement cornéliens.

     En conclusion, les dialogues convenus sont assez fades, mais la pièce à machine est surtout écrite pour pouvoir émerveiller les yeux par l'utilisation de nombreuses et ingénieuses machines.

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Création moderne

     La troupe représente alors la pièce les 7 et 14 à l'amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne, ainsi que les 17 et 18 au théâtre de l'Université de Nanterres.

     Il s'agit en fait d'une troupe à petit budget, qui profita astucieusement des petites salles où elle représentait la pièce pour faire "descendre" les dieux du public. Néanmoins, la partition fut celle d'origine, en donnant à Charpentier une instrumentation dont à l'époque il n'avait même pas le droit de rêver pour sa musique de scène.

Quel spectacle merveilleux et émouvant ce fut d'assister à la représentation !!! Merci Sébastien !

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Updated : 24/10/99	Copyright © AMatthieu : amatthieu@caramail.com
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